Sous forme d’anticipation spéculative, Laura Rouzet tisse des univers aux frontières poreuses où les environnements humain, végétal, animal, minéral ou artificiel se confondent et se prolongent. Explorant les vestiges du vivant et ses potentialités d’évolution, son travail plonge dans les zones troubles de la nature et de ses psychés. À l’intersection de la sculpture, de l’installation, et de la danse, sa pratique est marquée par l’expérience du corps, qu’elle perçoit comme un tissu connectif qui nous lie à l’autre. De la prise d’empreinte au mouvement, le corps et la matière – argile, sève naturelle, grès – s’émancipent dans des espaces liminaires pour devenir autre. En cette ère d’anxiété environnementale, Laura Rouzet interroge la perméabilité des statuts humains et non-humains en imaginant de nouvelles formes d’équilibre dans un futur alternatif, possible ou rêvé.